
Ton pilote
Alexandre Vermeille
âge
44 ans
Vole depuis
2011
Pilote de biplace depuis
2021
Professions
Journaliste, enseignant et pilote de biplace
Langues parlées

Français

Allemand
Pour moi, l’aventure du parapente a commencé en 2011. Le rêve de voler m’habitait depuis longtemps déjà, mais c’est l’avènement du «marche et vol» qui a été le déclencheur. C’est en travaillant sur une série d’articles consacrés au parapente que j’ai découvert cette nouvelle discipline du parapente rendue possible grâce à l’important allégement du matériel. D’un seul coup, je réalisais qu’il devenait possible de marier ma passion pour la randonnée et l’alpinisme avec mon vieux rêve d’imiter les oiseaux. Le dur souvenir de descentes interminables finissait de me convaincre.
Le Suchet, sommet du Jura vaudois et fief de Philippe Briod, alias « papa oiseau », et de son école de vol libre, est devenu mon nouveau terrain de jeu, en alternance avec le val d’Anniviers en hiver. L’angoisse du premier grand vol passée, j’y ai découvert une nouvelle dimension réservée durant longtemps aux seuls oiseaux. J’y ai appris aussi que voler ne consiste pas simplement à redescendre de la montagne. Non, voler, c’est d’abord en rêver depuis le bureau. C’est ensuite monter au sommet, observer, évaluer les conditions, puis gonfler la voile, faire quelques pas, et enfin quitter le sol (quelle sensation unique!) et se laisser planer, chercher ces ascenseurs invisibles que sont les thermiques pour voler plus haut et plus loin. Et jouir du moment présent, oublier tout le reste et faire corps avec les éléments. Aujourd’hui, je reste un grand fidèle du Suchet et de Zinal, même si ma pratique s’est peu à peu élargie à d’autres sites depuis l’obtention du brevet de pilote en 2013. Il y a d’abord eu Mauborget, sur le Balcon du Jura vaudois, devenu mon site numéro un, puis le Weissenstein, Verbier ou Interlaken, entre autres.
Assez vite, ma passion pour le parapente a pris le dessus sur toutes les autres, et j’ai fait du vol de distance ma spécialité. Avec mon «bout de chiffon», j’ai relié le Suchet au Weissenstein en près de cinq heures de vol, tutoyé tour à tour les sommets du Weisshorn, du Zinalrothorn et de l’Obergabelhorn en un seul vol après un décollage à Sorebois, survolé le Plateau de Trient et posé quelques heures plus tard dans le val de Zinal, décollé au crépuscule après une petite randonnée vespérale, partagé un thermique avec un aigle… Chacune de ces expériences aussi grandioses qu’uniques n’a fait qu’attiser ma passion pour le vol libre.
Après quelque 500 heures de bonheur en vol, j’ai eu envie de partager cette passion. J’ai réalisé ce rêve en obtenant, au printemps 2021, la licence professionnelle de pilote de biplace de la Fédération suisse de vol libre (FSVL), reconnue par l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC).